Un recul dangereux des services publics
Publié le :
25/03/2019
25
mars
mars
03
2019
Le Défenseur des droits vient de rendre public son rapport pour 2018 et cela est édifiant et permet de constater que la facture sociale et territoriale ne cesse de s’aggraver ce qui apparemment n’émeut en aucune façon nos politiques qui s’en moque comme de l’an 40. C’est peut être la cause de l’émergence et de la persistance de la crise des gilets jaunes.
En 2018 il a reçu plus de 95 000 réclamations en 2018. La hausse est de 6,1 % par rapport à 2017. Les réclamations soulevant une difficulté dans la relation des usagers avec les services publics « renvoient à des problèmes plus profonds, d’ordre systémique, et à des difficultés d’accès structurelles qui amplifient les fractures au sein de la société ».
C’est donc clair .
Le principal motif de recours concerne des réclamations traitées dans ce domaine de la protection sociale ( 40,7 % ) , contre 6,4 % pour le travail et le chômage et 5,8 % pour la justice et les libertés publiques.
Le défenseur note que l’ accès aux droits est « entravé par la dématérialisation »
Il existe en effet des « zones blanches et grises » (plus de 7,5 millions de personnes privées d’une couverture internet de qualité) et du manque de formation de la population (presque une personne sur deux trouvant difficilement une information administrative sur internet). Ce qui contribue « à un abandon des démarches administratives de la part d’une partie de la population qui se trouve exclue de fait de l’accès à ses droits ».
Il note que l’accomplissement des démarches par les usagers est compliqué par : « l’absence de réponse, d’écoute et de prise en considération des arguments avancés, des délais de réponses trop importants ».
Le Défenseur des droits note que ces difficultés « sont particulièrement prégnantes en ce qui concerne les organismes sociaux ».
Il a constaté que les services publics, en particulier sociaux tels que les caisses de retraites, ont tenté de faire face à l’afflux des demandes en développant la standardisation du traitement des dossiers ». Pour autant les situations sont souvent complexes et exigent du temps, des capacités d’adaptation et des contacts humains avec des interlocuteurs », ajoute-t-il. Or, « l’écart entre des dispositifs annoncés comme porteurs de droits nouveaux ou d’amélioration pour les usagers, et la réalité, faite de complexité administrative, d’exceptions, de non mise en œuvre de dispositions prévues par les textes, contribue à creuser une distance entre les usagers et les services publics ».
Historique
-
Portée du cahier des charges de lotissement
Publié le : 26/03/2019 26 mars mars 03 2019PublicationsLe cahier des charges constitue un document contractuel dont les clauses enga...
-
Les dommages et intérêts octroyés suite à un licenciement sans cause sont-ils soumis à CSG/CRDS après les barèmes Macron ?
Publié le : 26/03/2019 26 mars mars 03 2019PublicationsLes ordonnances dites « Macron » du 22 septembre 2017 ont défini un barème d’...
-
Dangers d’une comptabilité mal tenue : la faillite personnelle
Publié le : 25/03/2019 25 mars mars 03 2019PublicationsOn crée une société pour protéger son patrimoine personnel mais cela n’est pa...
-
Un recul dangereux des services publics
Publié le : 25/03/2019 25 mars mars 03 2019PublicationsLe Défenseur des droits vient de rendre public son rapport pour 2018 et cela...
-
Il faut sauver le barème MACRON !
Publié le : 22/03/2019 22 mars mars 03 2019PublicationsUne circulaire du 26 février du ministère de la justice dernier a été envoyée...
-
La responsabilité du diagnostiqueur en matière de mérule
Publié le : 07/02/2019 07 février févr. 02 2019PublicationsLa 4 e chambre de la Cour d’Appel de Rennes a rendu une intéressante décisi...